© Ministère de l’Economie et des Finances
Le taux d’accès à l’électricité en Afrique subsaharienne est légèrement supérieur à 40 %, le niveau le plus faible du monde. La consommation d’électricité par habitant. Pourtant, l’Afrique est riche en ressources énergétiques. Le continent dispose de plus de 10 TW de potentiel solaire, 350 GW d’hydroélectricité, 110 GW d’éolien, et un surcroît de 15 GW de potentiel géothermique. Pour la Grande île, les défis demeurent énormes, un peu moins de 30% de la population ont accès à l’électricité avec des disparités très importantes.
New Deal
La Banque Africaine de Développement (BAD) indique, dans sa politique le « New Deal pour l’énergie en Afrique », que « les goulots d’étranglement du secteur de l’énergie et les pénuries d’électricité coûteraient à l’Afrique quelque 2 à 4 % de son PIB par an, selon les estimations, altérant ainsi la croissance économique, la création d’emplois et les investissements. »
L’accès à l’énergie est vital non seulement pour atteindre les objectifs en matière de santé et d’éducation, mais également pour réduire le coût de la pratique des affaires, libérer le potentiel économique et créer des emplois. Devant ce constat, connu et reconnu depuis des décennies, les initiatives se multiplient.
Réformes ambitieuses
Sous l’impulsion de deux institutions, la Banque Mondiale et la BAD, une initiative d’envergure a été lancée : la « Mission 300 ». « L’initiative Mission 300 représente une collaboration sans précédent entre la Banque africaine de développement, le Groupe de la Banque mondiale et des partenaires mondiaux pour combler le fossé de l’accès à l’électricité en Afrique grâce à des technologies innovantes et des financements innovants », souligne la Banque Mondiale.
Les chefs d’État africains, les leaders du secteur privé et les partenaires de développement se réuniront aujourd’hui, 27 janvier et demain 28 janvier, à Dar es Salaam, en Tanzanie, pour le Sommet de l’Énergie Mission 300. Ils s’engageront à mettre en œuvre des réformes ambitieuses et des actions concrètes afin d’étendre l’accès à une électricité fiable, abordable et durable à 300 millions de personnes en Afrique d’ici 2030. Cette initiative a été mise en route lors de ses Réunions de printemps 2024, le Groupe de la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD).
Pactes énergétiques
Ces chefs d’État et de gouvernement africains se joindront à plus de 1 000 participants, avec une forte représentation du secteur privé. « Ensemble, ils traceront la voie de l’Afrique vers un accès universel à l’énergie », souligne l’institution de Bretton Woods. Une délégation malgache, conduite par la ministre de l’Economie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison, et le ministre de l’Energie et des Hydrocarbures, Olivier Jean-Baptiste, est sur place pour assister à cet évènement.
Avec 11 autres pays, le Tchad, la Côte d’Ivoire, la République Démocratique du Congo, le Liberia, le Malawi, la Mauritanie, le Niger, le Nigéria, le Sénégal, la Tanzanie et la Zambie, Madagascar fait partie des pays qui présenteront son « Pacte énergétique ».
Concrètement, Mission 300 se concentrera sur l’expansion du réseau électrique et le développement des connexions dans les zones mal desservies ; le déploiement de mini-réseaux et de solutions solaires autonomes pour fournir de l’électricité aux communautés vivant dans des zones reculées et hors réseau et sur la modernisation du secteur de l’énergie en Afrique en catalysant les investissements dans les infrastructures, et en menant des réformes politiques globales.