Énergie renouvelable, énergie fossile, transformation vers une croissance plus verte, enjeux… Retrouvez toute l’actualité sur le sujet énergies.
Une urgence. Atou Seck, Représentant de la Banque mondiale Madagascar, Komenan Koffi et Tsiry Andriantahina, Spécialistes en Energie, Banque mondiale Madagascar avaient joint leur voix à celle des citoyens ou des entreprises pour faire face au défi énergétique chronique qui entrave le développement de Madagascar, à travers une tribune.
La consommation d’énergie par habitant en Afrique subsaharienne est la plus faible de tous les continents. Elle est estimée actuellement à 181 kWh par an, par rapport à 6 500 kWh en Europe et 13 000 kWh aux États-Unis. Plus de 645 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité.
Madagascar a franchi un cap historique dans sa transition énergétique avec le lancement officiel de la politique nationale de cuisson propre, marquant un engagement fort pour réduire la dépendance aux énergies polluantes dans les foyers malgaches.
La cuisson est souvent un ensemble de casse-têtes : économique, pour les ménages, écologique pour le pays, sociétal pour les communautés. La demande de combustibles biomasse est de loin supérieure aux possibilités d’une offre durable. Pour Madagascar, elle entraîne un déboisement massif, une dégradation des sols et des problèmes de désertification, sans oublier les impacts sur la santé. Le pays veut se doter d’une politique nationale de développement de la cuisson propre.
Madagascar est l’hôte officiel de l’Assemblée Générale des Actionnaires 2024 d’Africa50. 32 pays africains et trois banques sont représentés à la réunion qui sera présidée par la ministre malgache de l’Economie et des finances Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison et par le président de la Banque africaine de développement. Il y a été question d’énergie.
Moderniser le principal réseau d’électricité du pays. Le chantier est énorme dans le cadre du projet Tana Medium Ring.
Opérationnelle depuis le mois d’octobre 2023, la centrale solaire installée dans la commune rurale d’Anosibe Ifanja fait bouger les choses. La population locale affiche sa satisfaction quant aux bienfaits socio-économiques que l’électricité lui apporte.
Le récent rapport annuel sur les investissements énergétiques dans le monde de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) indique que cette année, les investissements dans le renouvelable devront atteindre les 2 000 milliards de dollars. Soit le double de ceux injectés dans le fossile. Et Madagascar semble apparemment suivre la tendance en misant principalement sur le solaire.
Face au grand défi de l’accès à l’énergie, notamment durable et fiable à Madagascar, les acteurs de la production d’énergies renouvelables ont décidé de se regrouper au sein d’une association. MAREA ou Madagascar Renewable Energy Association s’est alors formée. Elle a été officiellement présentée le 13 juin dernier.
Plus 97% des ménages malgaches utilisent le combustible ligneux (charbon de bois et bois de chauffe) comme source d’énergie de cuisson « car c’est la plus accessible du pays », comme le note le WWF Madagascar. Mais la filière est également l’une de celles qui concourent le plus à la destruction de l’environnement et au déboisement qui est alarmant à Madagascar.
