La 8ème édition du Salon RSE et IDD ou Responsabilité Sociétale des Entreprises et Initiatives pour le Développement Durable s’était focalisée sur le lien entre le secteur privé et la biodiversité. Dans un monde où l’économie rime de plus en plus avec écologie et environnement, l’évènement a résonné de manière très tangible.
Tous les acteurs s’accordent sur le fait que la biodiversité a toujours constitué une opportunité pour le secteur privé. Ainsi, il est plus qu’important d’accorder une attention particulière à sa préservation. La question de biodiversité porte notamment sur « le rapport de l’homme avec la nature, le vivant » a souligné Dr. Baomiavotse Vahinala Raharinirina, conseillère spéciale du Président de la République en charge du Secteur Privé.
Place centrale de la biodiversité
C’était lors de la première journée de la 8ème édition du Salon de la RSE et IDD, le jeudi 6 juillet dernier au Novotel, Alarobia. La table ronde des dirigeants, qui s’est tenue dans le cadre de ce Salon, était en effet une occasion pour l’ancienne ministre de l’Environnement et du Développement durable de lancer un message fort à l’attention du public sur la place centrale de la biodiversité dans la vie de l’homme.
« La biodiversité était le sujet orphelin de ces dix dernières années car le monde était trop préoccupé par le Changement climatique. Pourtant, (dans) notre rapport avec le vivant sauver la biodiversité, c’est se sauver nous-même. La biodiversité n’a pas besoin de nous pour continuer son chemin alors que nous avons besoin de la biodiversité», a-t-elle plaidé.
Cette table ronde a permis d’échanger des expériences et des bonnes pratiques concernant les exigences du marché, les réglementations nationales en matière de durabilité et de biodiversité, la prise en compte de la valeur du capital naturel dans la stratégie d’entreprise ainsi que sur l’optimisation de l’approche durabilité pour surmonter les contraintes liées à la biodiversité à travers le développement de solution basées sur la nature.

Réelle opportunité
« Secteur privé et biodiversité : opportunités ou menaces ». Tel était le thème de ce Salon RSE et IDD. Raison pour laquelle les thématiques abordées durant les panels tournaient autour de ces questions d’opportunités que représentent la biodiversité mais aussi sur les menaces qui la guettent. Les visiteurs ont notamment pu assister à des conférences telles que celle intitulée « L’homme et la nature au cœur des stratégies d’entreprise » laquelle entendait apporter la lumière sur le lien entre la perte de la biodiversité et le climat et son impact sur l’homme, sur la contribution d’une entreprise à l’appui de la communauté et au bien-être de ses travailleurs, en prenant en compte l’importance de la biodiversité ou encore la prise en compte des enjeux en matière de compétences requises pour faire face à la transition écologique.
Des conseils ont également pu être partagés sur les modèles entrepreneuriaux durables pour ceux qui pensent entreprendre dans la biodiversité, sur comment l’intégration de la durabilité peut assurer l’intégration et la réussite d’un investissement pour ceux qui veulent investir à Madagascar…
L’objectif premier du salon étant en effet « d’inspirer et d’encourager le changement positif ». Ce qui inclut notamment le renforcement de l’importance de la démarche RSE et l’encouragement des Très petites, petites et moyennes entreprises (TPE/PME) ainsi que les Petites et moyennes industries (PMI) à y adhérer. « Ce sont ces structures qui ont le plus de difficulté à adhérer à la démarche. Ce, dans la mesure où elles n’en ont pas forcément compris les réels enjeux et surtout car elles n’y voient pas d’intérêt économique », soutient Ulrichia Rabefitiavana, experte en RSE et organisatrice du Salon. Selon elle, une stratégie RSE adaptée à ces catégories d’entreprise peut être implémentée sachant que cela pourrait s’ériger en une vraie culture d’entreprise et un réel engagement des dirigeants.