L’annonce a fait l’effet d’une onde de choc. Sous la présidence de Donald Trump, fervent climatosceptique, les États-Unis d’Amérique ont décidé de se retirer de l’Accord de Paris. Ce décret, parmi les premiers signés par le nouveau président, pourrait marquer un tournant dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Si cette procédure est menée à terme, ce serait la deuxième fois que les États-Unis se désengagent d’un cadre international sur le climat, le premier retrait remontant également à un mandat précédent de Donald Trump.
Des conséquences financières majeures
La décision américaine risque d’entraîner une réduction drastique des financements climatiques. L’Accord de Paris, signé le 12 décembre 2015, constitue un outil mondial visant à limiter le réchauffement climatique en-dessous d’un seuil critique. Il repose sur deux piliers : la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la mobilisation de fonds pour soutenir les pays en développement, comme Madagascar, dans leurs efforts d’adaptation, de résilience et de lutte contre les pertes liées au climat.
Les pays développés, dont les États-Unis, jouent un rôle clé en allouant des contributions financières aux pays vulnérables dans le cadre de la réponse mondiale contre le changement climatique. Ce retrait pourrait fragiliser ce mécanisme, compromettant les efforts entrepris dans des domaines cruciaux comme l’agriculture résiliente, la gestion côtière et la reforestation, essentiels pour Madagascar.
Un coup dur pour les pays en développement
En tant que principal contributeur au Fonds Vert pour le Climat, les États-Unis occupent une place centrale dans le financement des initiatives climatiques. Leur désengagement menace de réduire les ressources disponibles pour des projets critiques dans les pays en développement, dont Madagascar, particulièrement vulnérable aux catastrophes climatiques.
La décision soulève également des inquiétudes quant à l’avenir des négociations internationales, notamment en ce qui concerne les aides aux pertes et préjudices climatiques. Ce fonds, opérationnel depuis 2024, vise à soutenir les nations les plus exposées aux effets dévastateurs du changement climatique
Une opportunité cachée ?
Malgré les inquiétudes, cette situation pourrait inciter d’autres nations à renforcer leur engagement dans la lutte contre le réchauffement climatique, ouvrant la voie à une redistribution des rôles dans le leadership mondial.
Pour Madagascar, ce contexte représente une opportunité de diversifier ses partenariats en s’appuyant sur d’autres acteurs engagés dans la transition écologique et la résilience climatique. La mobilisation de nouveaux alliés pourrait renforcer les capacités locales face aux défis environnementaux croissants.
Le retrait des États-Unis, bien qu’inquiétant, pourrait donc devenir un catalyseur pour un engagement mondial renouvelé et une coopération renforcée entre les nations.