Célébrée tous les 5 Juins depuis 1973, la Journée mondiale de l’environnement est « la plus grande plateforme mondiale de sensibilisation à l’environnement ». Cette année, la célébration est organisée et accueillie par le Royaume d’Arabie Saoudite et se concentrera sur les enjeux de la Terre.
Chaos climatique
« Restauration des terres, désertification et résilience à la sècheresse ». Tel est le thème de la Journée mondiale de l’environnement 2024. Un call-to-action lancé par les Nations unies invitant le monde à se mobiliser en faveur de la terre nourricière. Les pays sont en effet appelés par le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, à « honorer tous leurs engagements en matière de restauration des terres et des écosystèmes dégradés et appliquer intégralement le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal ».
Ce, car « L’humanité est tributaire des terres ». Et si l’on se réfère aux dires d’Inger Andersen, Directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), « en restaurant les écosystèmes, nous pouvons ralentir la triple crise planétaire : la crise du changement climatique, la crise de la perte de la nature et des terres, et la crise de la pollution et des déchets ». António Guterres attire en effet l’attention sur le fait que, « partout dans le monde, un mélange toxique de pollution, de chaos climatique et de décimation de la biodiversité est en train de transformer des terres saines en déserts et des écosystèmes florissants en zones mortes ». Une dégradation qui, selon la Directrice exécutive du PNUE, « affecte plus de trois milliards de personnes ».
Génération Restauration
« Le travail a commencé » souligne Inger Andersen en mettant en avant les actions de portée mondiale déjà en cours. Elle cite notamment la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes qui « soutient les engagements visant à restaurer un milliard d’hectares de terres », ou encore l’engagement, en 2023, de six pays, « à restaurer 300 000 km de rivières et 350 millions d’hectares de zones humides ».
« Nous devons faire en sorte que ce travail compte » soutient-elle. Sachant que, l’inaction a, selon le Secrétaire général des Nations unies, un coût élevé. Alors qu’une « action rapide et efficace est judicieuse d’un point de vue économique ». « Chaque dollar investi dans la restauration des écosystèmes engendre jusqu’à 30 dollars de retombées économiques » explique-t-il en se joignant à la Directrice exécutive du PNUE pour appeler chacun à rejoindre cette Génération Restauration. Car c’est « ensemble » que l’on pourrait construire « un avenir durable pour la terre, et pour l’humanité ».
Sur le continent africain, cette célébration de la Journée mondiale de l’environnement est marquée par la tenue, ce 4 Juin, d’une « Discussion politique de haut niveau » à Harare, Zimbabwe. Un événement qui est coorganisé par le PNUE et le Secrétariat de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), en collaboration avec diverses organes du Systèmes des Nations Unies dont le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’ONU-Habitat…, ainsi que le gouvernement du Zimbabwe.