Hier 2 août 2023, l’humanité a consommé l’ensemble de toutes les ressources que la terre peut reconstituer en une année.
« Pour régénérer ce que l’humanité consomme aujourd’hui, il nous faudrait l’équivalent de 1,7 planète terre en termes de surface ». Tel est la situation actuelle de l’humanité si l’on se fie au calcul de l’ONG Global Footprint Network. En effet, depuis hier, l’humanité vit à crédit après avoir franchi les limites de la bio capacité de la planète bleue. En effet, depuis l’année 1970, l’humanité continue de vivre à déficit écologique. Ce qui signifie que le monde ne consomme pas seulement les intérêts annuels de la capacité naturelle de la terre, mais que l’on continue à l’épuiser en prélevant des ressources dans le futur afin de subvenir aux besoins présents. Cette situation entraine des conséquences se manifestant sous plusieurs formes, à savoir : la déforestation, l’érosion des sols, la perte de la biodiversité ou encore l’accumulation de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.
Stable
Dans un communiqué publié le 5 juin dernier relatif à la date du jour du dépassement, l’ONG Global Foodprint Network avance que « la tendance s’est stabilisée » au cours de ces cinq dernières années. « Il est difficile de déterminer dans quelle mesure cette évolution est due à un ralentissement économique ou à des efforts délibérés de décarbonisation » peut-on lire dans le communiqué. Global Foodprint Network interpelle également sur la lenteur de la réduction du dépassement à l’échelle mondiale. « Pour atteindre l’objectif fixé par le GIEC des Nations unies, à savoir réduire les émissions de carbone de 43 % dans le monde d’ici à 2030 par rapport à 2010, il faudrait déplacer le « Earth Overshoot Day » de 19 jours par an au cours des sept prochaines années » ponctue l’ONG internationale.
Les solutions existent
Inverser le dépassement écologique et renforcer la régénération biologique ne serait toutefois pas impossible. Une myriade de solutions est avancée par la plateforme « le pouvoir des possibilités ». Cela va de techologies commerciales aux stratégies gouvernementales en passant par des politiques publiques ainsi que des bonnes pratiques issues d’initiatives citoyennes et du monde universitaire. « De simples changements pourraient permettre de déplacer considérablement la date du Earth Overshoot Day : L’augmentation des sources d’électricité mondiales à faible teneur en carbone de 39 % à 75 % permettrait de le déplacer de 26 jours, la réduction de moitié des déchets alimentaires permettrait de gagner 13 jours et la culture intercalaire d’arbres permettrait de gagner 2,1 jours supplémentaires » conclu l’ONG Global Foodprint Network.