Interview de Tiana Razafindrakoto : « La COI prône une approche collaborative pour la résilience économique des États insulaires »

En marge de l'atelier sur l'économie circulaire et bleue à l'île Maurice, Tiana Eva Razafindrakoto, experte technique au sein de la COI, revient sur les avancées majeures dans le domaine.

Les modèles de développement classique ont atteint leurs limites et les États insulaires sont les mieux placés pour en témoigner. En effet, actuellement, il y a urgence dans la transition vers un modèle de développement économique circulaire. Un atelier a été organisé, par la Commission de l’Océan Indien (COI) en collaboration avec la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), pour valider un Plan d’action pour l’économie circulaire et le mécanisme de financements innovants pour l’économie bleue et circulaire des États insulaires d’Afrique et de l’océan Indien. Il s’est tenu les 27 et 28 janvier à Port-Louis, île Maurice. En marge de la clôture de cet important atelier pour les États de la COI, Tiana Eva Razafindrakoto, Experte technique international rattaché au Secrétariat général de la commission et personne ressource dans le cadre de l’organisation de cet atelier nous en dit plus.

Bleen : Quels étaient les objectifs et la vision de la COI par rapport à cet atelier qui s’est tenu à Maurice ?

Tiana Razafindrakoto : Cet atelier sur la validation du Plan d’action pour l’économie circulaire et le mécanisme de financement innovant pour l’économie bleue et circulaire des États insulaires d’Afrique et de l’océan Indien, découle en fait des priorités de la conférence ministérielle sur l’économie circulaire, qui s’est tenue à Maurice en septembre 2023.

A ce titre, la COI a été mandatée par les États insulaires d’Afrique et de l’océan Indien pour assurer la coordination et la mise en œuvre des actions prioritaires de la déclaration. La priorité de cette feuille de route était d’avancer vers la mise en place d’un plan d’action d’économie circulaire et d’un mécanisme de financement innovant qui l’accompagne et qui soit en faveur de l’économie bleue et circulaire des États insulaires.

Bleen : Comment la COI envisage-t-elle la coordination et la synergie des actions au niveau des États parties prenantes à cette déclaration du conseil ministériel ?

T. R. : La COI est la seule organisation inter-gouvernementale composée essentiellement d’États insulaires. Elle a pour mandat d’assurer la défense des intérêts insulaires. Et c’est dans ce sens-là qu’elle prévoit d’aborder une approche régionale pour assurer la mise en place des actions et des priorités de ce plan d’action.

Durant l’atelier, nous avons parlé de la mise en place d’un groupe d’experts qui se veut aussi être des acteurs dans ce processus, d’appropriation public-privé et même d’aborder la question de la participation des collectivités territoriales décentralisées. Donc, la vision de la COI consiste davantage en une approche collaborative et inclusive dans une perspective d’assurer la résilience économique de ses États membres. Et ce, en faveur de la préservation de l’environnement.

Bleen : Actuellement en fin d’atelier, pouvez-vous nous partager les principaux résultats tirés de cet événement ?

T. R. : A l’issue de l’atelier, nous avons formulé une proposition de plan d’action de l’économie circulaire, une proposition d’un plan de mobilisation des ressources qui est lié et une autre portant portant sur les mécanismes de financements innovants de l’économie bleue et circulaire pour ces Etats insulaires d’Afrique et de l’océan Indien.

Le troisième point est le lancement de ce groupe d’experts qui assurera, en coordination avec la COI, le suivi et la dynamisation de la mise en œuvre du plan d’action.Toutefois, la validation du plan d’action est encore sujette à l’adoption politique des instances de la COI.

Karina Zarazafy

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