Les 27 et 28 janvier prochain, Port- Louis, île Maurice, accueillera l’« Atelier de validation du Plan d’action pour l’économie circulaire et du Mécanisme de financement innovant pour l’économie bleue et circulaire des États insulaires d’Afrique et de l’océan Indien ».
L’atelier des îles
Cet événement constitue une étape importante dans l’avancée vers la mise en œuvre d’une feuille de route commune aux États insulaires des régions Afrique et Océan indien dans le domaine de l’économie circulaire et de l’économie bleue. Ce, afin de garantir des « solutions pratiques, inclusives et alignées sur les priorités de chaque pays ». Organisé par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (UNECA) et la Commission de l’Océan Indien (COI), cet atelier vise à renforcer la transition des États insulaires d’Afrique et de l’Océan indien vers un développement durable en favorisant « un cadre de dialogue et de collaboration sur l’avancement de l’économie circulaire ».Il va réunir les acteurs clés pour valider un plan d’action régional ambitieux et décisif en faveur de l’économie circulaire et d’un mécanisme de financement innovant.
Forte représentativité attendue
Seront notamment représentés les États membres de l’Afrique et des îles de l’océan Indien, la Commission de l’Union Africaine (CUA), les partenaires de la COI, les Communautés Economiques Régionales (CER), l’Alliance pour l’Economie Circulaire en Afrique ou ACEA, le Réseau Africain de l’Economie Circulaire ou ACEN ainsi que d’autres parties prenantes clés. Ces deux jours seront en effet, « l’occasion de favoriser l’alignement et de renforcer les partenariats régionaux clés entre toutes les parties prenantes, pour garantir la réussite de la mise en œuvre du plan d’action ». Les attentes par rapport à ce grand événement économique et environnemental régional sont multiples. Outre le plan d’action, il est aussi question d’adopter une stratégie de mise en œuvre et de mobilisation de ressources, validée par tous les acteurs. Il s’agit également de mettre en place un mécanisme de financement qui réponde « aux spécificités des îles africaines ».
Des enjeux cruciaux pour Madagascar
Étant la plus grande île de la région, dotée d’une biodiversité et d’écosystèmes riches mais vulnérables, et d’une économie fortement dépendante de ses ressources naturelles, Madagascar attend beaucoup de cet atelier. En effet, en intégrant les principes de l’économie circulaire et bleue dans des secteurs clés comme l’agriculture, la pêche, le tourisme ou la gestion des déchets, Madagascar pourrait répondre aux défis environnementaux et améliorer les moyens de subsistance de sa population. De plus, la lutte contre les diverses menaces qui planent sur l’environnement dans le pays : braconnage, feux de forêts, trafics d’espèces de tout genre, les pêches illicites, non déclarées et non réglementées (pêches INN) … exige de grands moyens. Aussi, la disponibilité d’un mécanisme de financement qui réponde aux spécificités des États insulaires d’Afrique et de l’Océan indien, serait-elle un grand bond en avant dans ce combat pour la préservation des richesses et le développement durable. Et ce, non seulement pour Madagascar, mais pour toute la zone concernée. Cette rencontre devrait en effet mener à l’adoption de solutions concrètes, adaptées aux réalités locales. Elle permettra également à Madagascar de s’aligner sur les priorités mondiales tout en renforçant sa résilience face aux crises climatiques et économiques.