Coopération : le gouvernement britannique soutient 31 projets environnementaux malgaches à hauteur de 50 millions de dollars

Le gouvernement britannique affiche un intérêt particulier à la préservation de la nature unique de Madagascar. 31 projets environnementaux bénéficient actuellement de son soutien, avec un financement de plus de 50 millions de dollars.

Le gouvernement britannique est très investi dans les questions de protection de l’environnement et de lutte contre le changement climatique à Madagascar. A l’heure actuelle, ses financements en faveur de 31 projets environnementaux à Madagascar s’élèvent à 42 millions de livres sterling soit plus de 50 millions de dollars.

Impacts

Madagascar a un taux d’endémicité très élevé. Comme l’a souligné le professeur Angela McLean, conseillère scientifique en chef du gouvernement britannique, «plus de 90 % de ses espèces ne se trouvent nulle part ailleurs ». Ayant été à la tête d’une délégation pour une visite de certains des projets soutenus par son Gouvernement dans la Grande île, cette scientifique a exprimé sa satisfaction quant aux résultats obtenus. « J’ai été très heureuse de visiter Madagascar et de voir comment le gouvernement britannique soutient le gouvernement et le peuple malgaches dans la préservation de sa nature unique » a-t-elle déclaré.

Il se trouve en effet que partout à Madagascar, le Département britannique de l’Environnement, de l’Alimentation et de l’Agriculture (DEFRA) finance de nombreux projets de protection et de restauration des milieux naturels tels que les forêts et les mangroves, tout en soutenant le développement durable des communautés. La délégation, composée du professeur Angela McLean, accompagnée par Andrea Ledward, directrice de l’environnement international et du climat au sein de la DEFRA, et de l’Ambassadeur britannique à Madagascar, David Ashley, a ainsi effectué, la semaine dernière, diverses visites pour constater les impacts de leurs soutiens sur le terrain, au niveau des communautés. Sachant que la pauvreté qui affecte la société est, selon eux, «la principale cause de la destruction de l’environnement et de la disparition des espèces ».

Soutien continu

Cette visite de la délégation britannique laisse également présager une continuité des actions de soutien en faveur de l’environnement. En effet, il s’agissait de discuter « de l’avenir de la coopération avec Madagascar en matière de nature et de changement climatique ». C’est dans cette optique que le professeur Angela McLean, Andrea Ledward et l’Ambassadeur David Ashley ont tenu des rencontres avec le ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine, ainsi qu’avec le ministre malgache de la Pêche et de l’Economie bleue, Dr. Paubert Mahatante Tsimanaoraty. Des rencontres que la délégation a d’ailleurs qualifiés de « succès ».

Outre les responsables étatiques, la délégation conduite par Angela McLean a également rencontré les chercheurs et les étudiants au sein de l’Ecole Supérieure des Sciences Agronomiques (ESSA-Forêt) au niveau de l’Université d’Antananarivo, et dont les études en sciences naturelles et sociales sont financées par le Royaume-Uni. Ils ont aussi visité le Centre de Conservation environnementale de Kew à Madagascar (Kew Madagascar Conservation Centre), et se sont rendus dans la région Alaotra-Mangoro pour voir les résultats des actions de l’ONG Madagasikara Voakajy (MV). Il s’agit en fait d’une organisation qui utilise des fonds britanniques, à travers le British Darwin Programme, pour aider des communautés autour des zones protégées d’Analalava et de Mangabe à établir des moyens de subsistance plus durables et à réduire leur dépendance aux forêts.

Beaucoup reste à faire en termes de lutte contre le changement climatique et pour l’éradication de la pauvreté. Selon les dires de David Ashley, « des actions efficaces et durables » sont encore nécessaires afin de pouvoir « arrêter et inverser la destruction de la nature ». Et le gouvernement britannique semble encore prêt à appuyer Madagascar dans ce sens.

Karina Zarazafy

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