Les deux espèces jusque-là non identifiées ont été observées dans le District de Bealanana. Si la découverte est confirmée, la Grande-Île comptera 114 espèces de lémuriens.
« Une espèce non identifiée de Lepilemur de Bemanevika, probablement une nouvelle espèce ». C’est ce qu’on peut lire à la page 825 de l’ouvrage « Lemurs of Madagascar » dans sa version numéro cinq qui vient tout juste d’être sortir. A la page 856, l’on peut également lire presque la même légende sauf qu’à la place de Lepilemur, c’est Avahi. La lecture de ces deux pages reconfirme la richesse faunistique de Madagascar et la portée des lémuriens dans sa biodiversité.
A en croire l’ouvrage, les deux espèces de lémuriens : Avahi et Lepilemur vivent dans le complexe des zones humides de Bemanevika. Un site de recherche et aire protégée de catégorie V de l’IUCN ou Union Internationale pour la Conservation de la Nature. Un repère d’oiseau et d’autres espèces d’animaux dont l’existence est actuellement en danger.
Efforts de conservation
La découverte quant à elle est signée Pr Lily-Arison Rene de Roland, l’ornithologue malgache de rang international qui est le lauréat du Prix National Geographic/Buffet. Avec ses découvertes d’espèces d’oiseaux à son palmarès : dusky Tetraka, le milouin de Madagascar (canard qu’on croyait éteint), le chercheur redore le blason du microcosme de la recherche scientifique du pays plus connu par l’opinion publique pour les manifestations et mouvements de revendications menés par le syndicat des enseignants-chercheurs et chercheurs-enseignants de l’enseignement supérieur de Madagascar ou SECES.
Cette découverte interpelle également sur l’importance de renforcer les efforts de conservation menés par les divers acteurs aussi bien nationaux qu’internationaux. Avec la destruction continuelle de l’environnement, des espèces d’animaux pourraient ne jamais être découvertes dans le pays.
Un long processus
La confirmation ou l’infirmation de cette découverte devrait passer par plusieurs stades. Des recherches on-going devraient être menées. Les travaux de recherche devraient ensuite passer par la validation d’un comité scientifique. Les chercheurs devraient par exemple s’accorder sur plusieurs points afin d’éviter des éventuelles erreurs d’identification des espèces.
Ce, afin d’éviter de déclarer l’existence d’une nouvelle espèce alors que celle-ci a déjà été répertoriée. La balle serait donc dans le camp du comité scientifique qui devrait trancher sur la question. Quoi qu’il en soit, la découverte probable de ces deux espèces témoigne de l’engagement des chercheurs en faveur de la conservation et de la préservation de l’environnement. Elle constitue également la manifestation de la richesse faunistique du pays.